Le Starship de SpaceX réussit un nouveau test et se tourne vers l’orbite

Caméra embarquée sur le Starship pendant sa rentrée atmosphérique. Crédits : SpaceX
Lors d’un aller-retour dans l’espace effectué dans la nuit du 13 au 14 octobre 2025, la fusée géante de SpaceX a de nouveau rempli ses objectifs. La société spatiale annonce passer à une version plus puissante qu’elle souhaite envoyer en orbite terrestre.

Dans les grandes lignes, ce vol d’essai était semblable au précédent. Les équipes de SpaceX ne l’ont pas moins réussi. Le 13 octobre 2025 à 18h23 au Texas, le lanceur ultralourd Starship a décollé pour la 11e fois en direction de l’espace. Ses deux étages se sont séparés à près de 60 km d’altitude.

Le long d’une trajectoire similaire à celle du 10e vol d’essai, le premier étage dit « Super Heavy » a entamé sa descente en direction du golfe du Mexique. Rallumant ses treize moteurs centraux, puis les éteignant progressivement, il a décéléré jusqu’à atteindre une vitesse nulle. À 200 m au-dessus de la surface de l’eau, l’engin a effectué un vol stationnaire pendant quelques secondes. Puis ses moteurs se sont éteints, amenant ce cylindre de 275 tonnes à vide à chuter, puis exploser violemment dans l’eau. Cet exemplaire du booster immatriculé B15-2 était réutilisé, après avoir déjà volé lors du 8e vol d’essai d’un Starship. Il n’était pas prévu que la tour de lancement le récupère, cette fois-ci.

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Le second étage, le « Starship », a poursuivi sa trajectoire vers l’espace jusqu’à près de 192 km d’altitude. Huit exemplaires de satellites inertes, imitant des Starlink nouvelle génération, ont été libérés dans l’espace. L’un des six moteurs du Starship a été brièvement rallumé dans l’espace. Pendant sa descente, le vaisseau portant le numéro de série S38 a éprouvé la résistance de ses tuiles thermiques. Avant de freiner pour amerrir et exploser dans l’océan Indien, le Starship a effectué une « manœuvre d’inclinaison dynamique » qu’il lui faudra reproduire dans le futur.

Passer à l’orbite

Ainsi se clôt la série de vols d’essai de la version « V2 » du Starship, qui aura connu plusieurs déconvenues parmi lesquelles deux explosions en vol au-dessus des Caraïbes. SpaceX indique dorénavant se focaliser sur la V3, ainsi que sur une nouvelle génération de booster « Super Heavy » équipé des nouveaux moteurs Raptor 3, en principe plus puissants. Il s’agira en outre de tenter de récupérer le Starship, comme SpaceX sait le faire avec le premier étage.

Jusqu’alors les trajectoires étaient suborbitales ; les engins retombaient naturellement vers la Terre. Elles devraient dorénavant être orbitales, avec pour objectif premier de poursuivre le déploiement d’imposants satellites de la mégaconstellation Starlink. Lancés par milliers sur orbite, ils fournissent internet depuis l’espace, au risque de surpeupler l’orbite terrestre à certaines altitudes et provoquer des collisions entre satellites.

Toujours en lice dans le cadre du programme Artemis, une version du Starship est censée poser des astronautes américains sur la Lune en 2027, bien que l’ensemble du secteur spatial doute de la bonne tenue de ce calendrier.

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