Elles étaient 722 en 2019. Elles sont dorénavant 1061. Le 30 septembre 2025 et pour les cinq années à venir, l’Association nationale pour la protection du ciel et de l’environnement nocturnes (ANPCEN) a classé au rang de « villes et villages étoilés » les communes ayant su démontrer leur implication pour un usage plus raisonné de leur éclairage nocturne.
Lauréates de la neuvième édition du concours, lancée en juin 2024 par l’association bénévole, ces municipalités ont obtenu un score allant de 1 à 5 étoiles, pour les plus vertueuses en la matière. Une distinction que les maires ont pour habitude d’afficher au bord de la route auprès du panneau d’entrée dans l’agglomération. La prochaine édition du concours de l’ANPCEN est prévue autour de 2030. Mais « le label obtenu cette année reste valable pour deux éditions du concours, c’est-à-dire jusqu’à 2035 environ », indique Michel Deromme, membre du bureau de l’ANPCEN.
+ 100 % en deux éditions
Sur les 722 communes primées jusque-là, les 358 récompensées en 2017 (année de la septième édition du concours) devaient remettre leur titre en jeu. Les 364 récompensées en 2019 n’étaient pas tenues de le faire. Mais 62 d’entre elles ont tout de même candidaté pour actualiser leur label, obtenant pour certaines des étoiles supplémentaires. En tout, ce sont 759 nouveaux labels qui ont été décernés en 2025, portant le total à 1061. « Une progression de près de 100 % depuis 2019, se félicite l’association. Mais aussi 160 communes dé-labellisées. Majoritairement parce qu’elles n’ont pas recandidaté. »
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Strasbourg qui possédait déjà une étoile reste la « ville étoilée » la plus peuplée, avec 290 000 habitants. D’autres grandes villes comme Brest et Limoges ont aussi décroché une étoile cette année. Nouveauté, des communes belges frontalières rejoignent le palmarès. Parmi les départements d'outre-mer, l'île de la Réunion compte trois lauréats, comme lors de l'édition précédente.
Pour la seconde fois, comme en 2019, des communautés de communes, métropoles, parcs naturels régionaux ou départements entiers pouvaient postuler au rang de « territoire de villes et villages étoilés » à condition de regrouper un nombre suffisant de communes labellisées. Le cru 2025 en compte dorénavant 13, portant leur total à 17. Aucun département n’a tenté d’être distingué, mais « des départements comme la Haute-Vienne ou le Lot ne seraient pas loin d’y parvenir au vu de la concentration de villes et villages étoilés qui s’y trouvent », estime Michel Deromme.
Étoiles doubles
Le parc naturel régional du Mercantour est l’un des 17 territoires étoilés. Le seul à posséder également le titre de « Réserve internationale de ciel étoilé » (ou RICE) décerné par l’association DarkSky International. « Deux labels complémentaires car ils ne se basent pas sur les mêmes critères d’évaluation », commente Michel Deromme. Une RICE a pour vocation de protéger dans le temps la qualité de ciel d’un territoire déjà très sombre, quand le concours de l’ANPCEN permet de récompenser les efforts consentis dans des lieux très affectés par la pollution lumineuse. Engendrée par les sources de lumière artificielle, ce phénomène perturbe la faune nocturne et fait disparaitre les étoiles derrière des halos lumineux.
Pour trouver si votre commune compte parmi les villes et villages étoilés de France et de Belgique, consultez la carte et la liste ci-dessous.
La carte de l’édition précédente peut être consultée ici.