Échec du Starship de SpaceX pendant son ascension dans l’espace

Le Starship S33 dans l'espace avant sa destruction, photographié par une caméra sur son flanc. Crédits : SpaceX
Pour son 7e envol vers l’espace, le 16 janvier 2025, le Starship de la société spatiale SpaceX a été détruit avant la fin de son ascension. La récupération du booster Super Heavy dans les bras de sa tour de lancement, elle, a été réussie pour la seconde fois.

SpaceX heurte un écueil. Un peu plus de 7 minutes après avoir décollé de son aire de lancement à Boca Chica au Texas, le Starship de l’entreprise d’Elon Musk a subi une anomalie au niveau de ses six moteurs. L’un d’eux a cessé de fonctionner, suivi de quatre autres quelques secondes plus tard. À t + 8 min 26 s, et 146 km d’altitude, le vaisseau n’a plus transmis aucune communication à son centre de contrôle de mission, ce qui est souvent synonyme de destruction du véhicule. « Nous confirmons avoir perdu le Starship », a livré plus tard SpaceX pendant sa retransmission en direct du lancement.

Disponible sur notre boutique web et en kiosque (où le trouver ?)

En une du Ciel & espace 599 : dossier Cap sur Uranus et ses mystères

Cap sur la planète Uranus. Ciel & espace n°599, février-mars 2025. © C&E

Lot de consolation

Tout avait pourtant bien commencé ce 16 janvier 2025 à 16h37 heure locale (23h37 en France) lorsque le 7e exemplaire de vol d’essai du Starship — tout savoir sur les enjeux de ce 7e vol d'essai — s’était élevé, propulsé par les 33 moteurs Raptor de son booster. Après séparation des deux étages à t + 2 min 44 s, le premier étage Super Heavy a entamé, puis réussi sa descente en direction de son point de départ. Rallumant 13 de ses moteurs, puis 3 pour finir, il est parvenu à approcher en douceur de la tour de lancement qui a refermé ses deux bras sur le cylindre d’acier de 70 m de haut, comme elle l’avait fait lors du 5e vol – mais pas du 6e. Un lot de consolation pour SpaceX, qui subit ce jour un échec dans le développement de son vaisseau, toujours sélectionné par la Nasa pour déposer des astronautes sur la Lune.

Descente du booster, quelques secondes avant son rattrapage dans les bras de la tour de lancement. Crédits : SpaceX

Portant le numéro de série S33, le Starship lancé aujourd’hui était le premier exemplaire d’une nouvelle version du vaisseau, légèrement plus puissante que son prédécesseur. Il avait pour objectif de déployer 10 satellites inertes, imitant des satellites Starlink de nouvelle génération. Et démontrer la fonction première du Starship : poursuivre l’installation de milliers de satellites sur orbite, pour le compte de sa méga-constellation composée actuellement de quelque 7000 exemplaires de satellites autour de 550 km d’altitude.

Recevez Ciel & Espace pour moins de 6€/mois

Et beaucoup d'autres avantages avec l'offre numérique.

Voir les offres

Nous avons sélectionné pour vous