La Nasa prête au lancement de sa mission lunaire Artemis 1

LE LANCEUR LOURD SLS PRÊT POUR LE DÉCOLLAGE PRÉVU LUNDI 29 AOÛT, CRÉDIT : NASA
“We are ‘go’ for a launch !” Une semaine avant le lancement prévu de sa fusée SLS vers la Lune, la revue d’aptitude au vol (Flight Readiness Review) menée par la Nasa a confirmé ce 22 août 2022 que tout était en ordre pour un tir le 29, à 14h33 heure de Paris.

Désormais, rien ne semble s’opposer au décollage d’Artemis 1. Le 22 août, au centre spatial Kennedy, les responsables de la Nasa ont annoncé, après une revue exhaustive d’aptitude au vol, que la fusée géante SLS (Space Launch System) doit bien s’élancer vers la Lune le lundi 29 août à 8h33 heure locale, soit 14h33 heure de Paris. Pour cette première mission du programme américain Artemis, qui vise à renvoyer des humains sur la Lune avant la fin de la décennie, le lanceur lourd embarque dans sa coiffe la capsule Orion. Il décollera du pas de tir 39B, d’où était partie la mission Apollo 10.

Le premier lancement du SLS, coup de feu du programme Artemis, sera diffusé en direct dès 13h30 sur la page Facebook et les chaînes Twitch et YouTube de Ciel&Espace par nos deux envoyés spéciaux au centre spatial Kennedy, en Floride.

Pousser les limites d'Orion

Cette mission inhabitée Artemis 1 fera office de test en conditions réelles et “ne sera pas sans risque”, comme l’ont souligné les experts lors de la conférence de presse.

“L’objectif principal de ce vol d’essai est de tester le bouclier thermique et de vérifier son comportement aux vitesses atteintes lors de la rentrée atmosphérique”, a expliqué Bob Cabana, ancien astronaute et aujourd’hui administrateur associé de la Nasa. La résistance du bouclier a pu être contrôlée jusqu’à des vitesses de 32 000 km/h, mais pas aux 40 000 km/h qu’implique un retour sur Terre depuis la Lune.

Plus d’un mois dans l'espace

Par ailleurs, puisqu’Artemis 1 doit permettre d’évaluer si un vol avec un équipage est possible (Artemis 2, en 2024), la Nasa compte pousser la capsule dans ses retranchements, bien au-delà de ces capacités théoriques. “Durant cette mission, nous volerons dans des conditions pour lesquelles nous ne volerions pas s’il y avait un équipage”, a précisé Mike Sarafin, manager de la mission Artemis.

La mission Artemis 1 durera 42 jours, soit deux fois ce pour quoi Orion a été conçu et le module de service européen a été certifié. Comme l’a expliqué Bob Cabana : “Partir pour 42 jours entraîne plus de contraintes sur les systèmes, notamment car ils sont exposés plus longtemps aux radiations et aux chocs avec des micrométéorites.”

 

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Encore du travail à faire

Depuis que le SLS a rejoint son pas de tir, les équipes ont travaillé d’arrache-pied pour que tout soit prêt le jour J. “Nous avons été très occupés ces derniers jours à valider les connexions électriques entre la fusée et la plateforme de lancement”, indique Charlie Blackwell-Thompson, directrice du lancement d’Artemis 1. Mais du travail reste encore à faire.

Parmi les tâches les plus simples, il faut encore charger les propulseurs en carburant, ou installer la peluche de Snoopy qui servira d’indicateur visuel pour déterminer si l’apesanteur a été atteinte. Plus critique, en revanche, est le test qui doit permettre de savoir si la fuite d’hydrogène détectée en juin 2022 a pu être colmatée ou non. Ce test ne pourra être effectué qu’au moment du lancement.

 

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