« Origines », un conte de la lumière à savourer en replay

Crédit : Roman Hill
L'évolution de l'univers telle que vous ne l'avez jamais vue ! Sur arte.tv, en huit épisodes de huit minutes, « Origines, un conte de la lumière » propose une plongée envoûtante dans les débuts du cosmos. À voir.

Les journées sont courtes et froides ? Les lendemains de fête invitent au cocooning ? Tant mieux ! Éteignez toutes les lumières, allumez votre télé, installez-vous confortablement, et offrez-vous une heure pour vous laisser porter par la poésie du conte scientifique que diffuse actuellement arte.tv (jusqu'au 15 juillet 2026).

Son propos ? Il est largement inspiré de l'excellent livre de David Elbaz, La plus belle ruse de la lumière (Prix Ciel & Espace du livre d'astronomie 2022) : si la matière s'est structurée – en galaxies, en étoiles, en planètes même – c'est grâce à la lumière. Du Big bang à nos jours, étape par étape, c'est elle qui a sculpté le cosmos en trouvant sans cesse de nouveaux chemins, inventant de nouvelles formes, pour se démultiplier.

L'origine des étoiles ? Crédit : Roman Hill

Le récit scientifique est fascinant, mais la narration choisie ici l'est tout autant. Comme son nom l'indique, Origines, un conte de la lumière est d'abord un conte. En huit épisodes de huit minutes, c'est la lumière elle-même qui nous invite à plonger dans son histoire (qui est aussi la nôtre). Portés par la voix envoûtante de Audrey Stupovski, enveloppés par la musique de Johathan Fitas (les notes lancinantes du générique vous resteront longtemps en tête), les mots de Thomas Cadène et Corentin Duval font mouche.

Mais surtout, l'ensemble est illustré par le travail magnifique de l'artiste plasticien Roman Hill (qui signe la réalisation de la série). Jouant avec les matières, les fluides, les réactions chimiques, filmés au microscope ou à haute fréquence, il donne à voir la gestation des mondes, les vastes reconfigurations de la matière, dans des séquences hypnotiques qui collent parfaitement au récit.

Créer une galaxie dans une bassine... Crédit : Roman Hill

Le parti-pris esthétique est radical puisque aucune des images montrées à l'écran n'est prise par un télescope, ou réalisée par ordinateur comme c'est l'habitude dans les documentaires scientifiques. Toutes sont issues de prises de vues réelles réalisées en studio – ou plutôt, comme aime à le dire le réalisateur, « en atelier ». Cela pourrait en gêner certains – n'avons-nous pas de très belles photos de galaxies, prises par exemple par le JWST ? – mais après tout, comme l'explique David Elbaz, « la plupart des phénomènes dont il est question ici sont invisibles, et ils sont bien représentés de la façon dont les astrophysiciens se les imaginent. »

Mieux, ces volutes et ces entrelacements ajoutent de la poésie à la poésie. On conseille d'ailleurs à tous de ne pas manquer le making-of de la série !

Recevez Ciel & Espace pour moins de 6€/mois

Et beaucoup d'autres avantages avec l'offre numérique.

Voir les offres

Nous avons sélectionné pour vous