Rebondissement à la tête de la Nasa. Nommé en décembre 2024 pour diriger l’Agence spatiale américaine, Jared Isaacman avait été écarté par la Maison Blanche six mois plus tard. Mais l’homme d’affaires devrait finalement prendre les rênes de la Nasa. C’est en tout cas le souhait formulé le 4 novembre 2025 par Donald Trump, qui a loué sa « passion pour l’espace » et « sa dévotion pour pousser les frontières de l’exploration, élucider les mystères de l’Univers et faire progresser la nouvelle économie spatiale ».
Depuis le 9 juillet 2025, le secrétaire aux Transports des Etats-Unis, Sean Duffy, a assuré l’intérim à la tête de la Nasa. S’il a été félicité pour son travail par Donald Trump, le président américain n’a pas précisé s’il continuerait d’occuper ce rôle jusqu’à ce que le Sénat étudie la nomination de Jared Isaacman. Celle-ci était déjà sur le point d’être validée en mai dernier, à quelques jours de la décision présidentielle d’écarter le candidat.
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Un proche de Musk à la tête de la Nasa
La nomination de Jared Isaacman à la tête de la Nasa est de bon augure pour SpaceX. En effet, l’homme d’affaire milliardaire est un proche d’Elon Musk, pour être parti deux fois dans l’espace à bord des missions privées Inspiration4 et Polaris Dawn. En 2024, le patron de SpaceX avait plaidé en faveur de son astronaute pour endosser le rôle d’administrateur de la Nasa. En juin dernier, les relations entre Elon Musk et Donald Trump s’étant sérieusement distendues, Jared Isaacman avait estimé que sa mise à l’écart pouvait être due à des individus à la Maison Blanche ayant des comptes à régler avec Elon Musk.
Faire la course avec la Chine ?
Pendant son mandat, Sean Duffy a clamé haut et fort sa volonté de voir les États-Unis devancer la Chine sur la Lune en y envoyant de nouveaux astronautes. Puis il a déclaré vouloir réviser l’accord qui lie SpaceX à la Nasa dans le cadre de la mission Artemis 3, par laquelle l’exploration humaine de la surface lunaire doit reprendre.
L’entreprise d’Elon Musk doit construire l’atterrisseur lunaire de la mission, officiellement avant 2027. Officieusement avant 2030 s’il s’agit de battre la Chine qui juge être capable de tenir cette échéance. Face aux retards dans le développement de l’actuel atterrisseur lunaire de SpaceX, beaucoup estiment cette nouvelle « course à la Lune » déjà perdue pour les Américains. À son arrivée, Jared Isaacman décidera si la Nasa doit poursuivre ou non cet objectif de « battre la Chine », voire redéfinir les contours du programme Artemis.
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