Pour observer un maximum d’étoiles filantes, c’est maintenant !

Les Perséides viennent de Persée mais peuvent apparaître dans tout le ciel. Crédit : C&E
A partir du 11 août, et pendant au moins deux nuits, le nombre d’étoiles filantes visibles à l’œil nu dans le ciel devrait atteindre un maximum. C’est le moment de sortir sa chaise longue et d’observer le spectacle de ces Perséides qui illuminent la voûte céleste chaque année à la même période.

Quoi de mieux que de prolonger les Nuits des étoiles par l’observation d’une pluie d’étoiles filantes ? Comme chaque année autour du 12 août, la Terre traverse le cœur de la traînée de poussières dispersée par la comète Swift-Tuttle. Et comme la rencontre se fait à environ 60 km/s, quand certaines de ces poussières entrent dans l’atmosphère de notre planète, à seulement quelques dizaines de kilomètres au-dessus de nos têtes, elles s’échauffent instantanément et se consument en des traits lumineux que l’on appelle des étoiles filantes.

Un maximum d’étoiles filantes le 12 août

En 2020, le pic d’activité de ces étoiles filantes associées à la comète 109P/Swift-Tuttle (d’une période de plus de 133 ans et qui ne reviendra au voisinage du Soleil qu’en 2126) est prévu le 12 août en journée pour les observateurs situés en France. Pour cette raison, dès la nuit du 11 au 12, on peut déjà noter une plus grande fréquence des étoiles filantes. La fin du maximum devrait intervenir aux alentours de 23 h (heure française) le 12 août. Donc, en début de nuit, le 12, il est probable qu’il y ait encore des étoiles filantes en nombre relativement élevé pendant quelques heures.

Etoiles filantes photographiées le long de la Voie lactée. Crédit : Jean-Luc Dauvergne.

Pour bien voir les étoiles filantes, observez à l’œil nu

Les astronomes appellent ces étoiles filantes les Perséides, parce qu’elles semblent provenir d’un point situé dans la constellation de Persée. S’il peut être intéressant de regarder dans sa direction (au-dessus de la brillante étoile Capella, au nord-est, en début de nuit) pour tenter de reconstituer la zone d’origine des bolides, cela n’est pas indispensable ; les étoiles filantes surgissent de manière aléatoire dans n’importe quelle région du ciel. C’est d’ailleurs pour cela que le meilleur instrument pour les repérer est l’œil nu, dont le champ de vision est le plus large possible. L’autre instrument qu’il ne faut pas négliger est la chaise longue, qui vous permet de regarder l’ensemble de la voûte céleste sans fatiguer.

Cette année, la Lune, en gros croissant qui suit le dernier quartier, se lève tard (après une heure du matin). Cela signifie que pendant toute la première partie de nuit, elle ne diffuse pas de lueur qui estompe l’éclat des étoiles filantes les plus faibles. A condition de s’éloigner des lumières gênantes (éclairages publics, phares de voitures, etc…) et de bénéficier d’une météo sans nuages, cette configuration s’annonce donc plutôt bonne pour apercevoir quelques belles étoiles filantes en l’espace d’une demi-heure. La plupart sont assez fugitives. Mais vous serez peut-être surpris par une ou deux très brillantes. Bonnes observations.

Recevez Ciel & Espace pour moins de 6€/mois

Et beaucoup d'autres avantages avec l'offre numérique.

Voir les offres

Nous avons sélectionné pour vous

  • Avec Desi, une nouvelle fissure ouverte en cosmologie ?

    La première année d’observation du relevé céleste Desi suggère que l’énergie noire, qui accélère l’expansion de l’univers, pourrait avoir varié dans le temps. Un résultat qui défie notre compréhension de l’évolution cosmique et qui suscite tour à tour prudence, enthousiasme et curiosité chez les spécialistes.

  • Kamo’oalewa, l’astéroïde cible de la sonde Tianwen 2, est bien un morceau de Lune

    Le petit corps céleste qui gravite sur une orbite très voisine de celle de la Terre semble avoir la Lune pour origine. Outre sa composition, des simulations de trajectoire militent en ce sens. Un cratère est même suspecté : Giordano Bruno.

  • Expansion de l’Univers : la tension s’accroit sur la constante de Hubble

    L’Univers est en expansion. Soit. Mais à quelle vitesse ? Selon la méthode utilisée, ce taux d’expansion, ou constante de Hubble, varie. Et les mesures les plus récentes viennent encore confirmer cette tension. Au point que des cosmologistes mettent en cause les modèles théoriques les mieux établis.