130 portraits de femmes qui font l’astronomie en France

Pour célébrer le 11 février 2023, Journée internationale des femmes et de filles de science, deux astronomes ont réuni 130 portraits de femmes travaillant dans l’astronomie en France. Chercheuses, ingénieures, étudiantes, etc. sont rassemblées dans une mosaïque de photos.

22%. Telle est la part de femmes parmi les membres de l’Union astronomique internationale (UAI). Un nombre qui grimpe à 26% pour les effectifs français. « C’est bien peu ! » regrette Lucie Leboulleux, chargée de recherche CNRS à l’IPAG de Grenoble. Avec l’astronome Miho Janvier, les deux coordinatrices nationales de la communication scientifique de l’UAI ont voulu marquer ce 11 février, Journée internationale des femmes et des filles de science depuis 2016. Elles ont réuni dans une seule et même mosaïque le plus grand nombre possible de portraits envoyés par les professionnelles de l’astronomie française. Cent trente chercheuses, techniciennes, ingénieures, étudiantes et personnels administratifs ont répondu à cet appel.

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Visage nouveau de l’astro

« Pouvoir mettre des visages sur ces femmes qui font l’astronomie, c’est d’une part les rendre visibles ainsi que leur travail, et d’autre part montrer la diversité de personnes qui occupent les métiers de l’astronomie », explique Miho Janvier, chercheuse à l’Institut d’astrophysique spatiale et à l’Agence spatiale européenne. « Cette journée du 11 février est l’occasion de mettre en avant une minorité qui ne devrait pas l’être en science », appuie Lucie Leboulleux.

Objectif : en finir avec le stéréotype selon lequel l’astronomie serait davantage l’affaire des hommes. « Et que les femmes évoluent dans un environnement [professionnel] égalitaire et bienveillant, ajoute la planétologue. On remarque tout de même que c’est parmi les jeunes que les femmes sont les plus nombreuses. C’est encourageant pour la suite ! »

Une évolution dans le sens souhaité, mais pas forcément assez rapide. « Malgré de nombreuses mesures de sensibilisation, comme cette journée du 11 février, des actions dans les laboratoires ou des créations de comités sur la parité et l’égalité, les choses changent très lentement », estime Miho Janvier, qui appelle à repenser tout un système. La chercheuse salue toutefois le très fort enthousiasme reçu pour cette mosaïque. « Cela me donne un espoir fou que les choses changeront vraiment. Et plus vite ».

Le 4 juin 2020, Ciel & Espace pointait le difficile parcours des femmes astronomes en France.