Portrait de Gliese 667C, étoile à exoplanètes

L'étoile Gliese 667C, tout près du brillant couple stellaire Gliese 667 AB. Crédit : Efrain Morales

Depuis sa découverte, en 2009, le système planétaire de l'étoile Gliese 667C a fait couler beaucoup d'encre. Et ce n'est pas fini !
De fait, cette naine rouge distante de seulement 23 années-lumière pourrait posséder les planètes telluriques les plus intéressantes parmi les quelque 800 exoplanètes identifiées. Car si les dernières études sont confirmées, trois de ces planètes, à peine plus grosses que la Terre, se trouveraient sur des orbites laissant espérer à leur surface des conditions favorables à l'apparition de la vie.

Oui mais, malgré de nombreuses vues d'artistes, qui avait réellement vu Gliese 667C ? L'amateur Efrain Morales, avec son télescope de 300 mm installé sur l'île de Porto Rico, a décidé de comblé ce manque d'images réelles en photographiant l'étoile. Ce cliché, plutôt bien soigné, montre enfin ce que l'on peut voir du petit astre au télescope : une étoile discrète, quasiment éclipsée par le système stellaire double Gliese 667AB.

Sur l'image, Gliese 667C est l'étoile jaune située juste en-dessous à gauche de la grosse étoile brillante (Gliese 667 AB), au centre. Une animation montre, au fil des ans, le déplacement du système triple Gliese 667 parmi les étoiles plus lointaines.

Prendre cette photo est une idée originale qui rappelle que dans la plupart des cas, ce que l'on sait des exoplanètes reste enfoui dans des données scientifiques très complexes (spectres ou courbes de lumière). La photographie systématique de ces nouveaux mondes devra encore attendre la mise en service de télescopes géants, de 30 à 40 m de diamètre, comme l'E-ELT, peut-être d'ici 10 ans.

Philippe Henarejos, le 4 juillet 2013.

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