En apparence, la fusée Ariane 6 qui a décollé de Guyane à 6 h 01 (heure française) ce matin du 17 décembre 2025 ressemble aux quatre précédentes qui ont été lancées avec succès. Pourtant, à l’intérieur de sa coiffe, il y avait un changement de taille : pour la première fois, elle embarquait non pas un, mais deux satellites. Ceux-ci appartiennent à la constellation européenne Galileo qui permet la géolocalisation, au même titre que le GPS américain.
29 satellites pour Galileo
Le lanceur qui a décollé était équipé de deux accélérateurs à poudre qui se sont séparés correctement après 2 mn 14 s de propulsion. Le moteur Vulcain 2.1 du premier étage a lui fonctionné pendant 7 min 39 s. Alors, cet étage s’est séparé et l’étage supérieur propulsé par un moteur Vinci a parachevé la satellisation avec une mise à feu de près de 11 min.
Le moteur Vinci est conçu pour pouvoir se rallumer plusieurs fois dans le vide spatial. C’est ce qu’il a fait sans défaillance 3 h 38 min 49 s après le décollage. Les deux satellites, appelés SAT 33 et SAT 34, ont alors été largués sur leur orbite distante de 23222 km. Moins de 5 h après leur lancement, ils étaient pleinement opérationnels. Avec eux, la constellation Galileo compte maintenant 29 satellites actifs.
