Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2025, le premier étage « Super Heavy » du Starship de SpaceX s’est abimé lors d’un essai cryogénique. C’est ce que révèle un film du vidéaste Lab Padre qui suit régulièrement les activités de SpaceX depuis la Starbase, son site d’assemblage et de lancement à Boca Chica au Texas. « Le booster a subi une anomalie lors d'essais de pression du système de gaz que nous effectuions avant de tester sa résistance structurelle. Il n'y avait pas de propergol à bord » a décrit l'entreprise sur son compte X.
Ce booster immatriculé B18 était le premier exemplaire de la fusée dans sa 3e génération, ou V3, qui se destinait à décoller vers l’espace au premier trimestre 2026. Cette version plus puissante est dotée de moteurs Raptor 3 (eux aussi de nouvelle génération) et allégée notamment par le retrait d’une ailette de stabilisation parmi les quatre dont il diposait jusqu'à présent. Elle a pour objectif d’atteindre l’orbite terrestre. Au cours des onze vols d’essai précédents, seule une trajectoire suborbitale retombant naturellement sur Terre avait été empruntée.
Actuellement en vente
Le Ciel & espace 604, avec le Calendrier 2026, et le hors-série Le ciel en 2026
Disponibles sur notre boutique web et en kiosque (où le trouver ?)
Les essais cryogéniques visent à démontrer la bonne résistance des équipements face aux très basses températures des carburants de la fusée. Le booster B18 devait ensuite être équipé de ses 33 moteurs pour mener des essais statiques de mise à feu. Mais la campagne de tests a tourné court pour ce booster sorti de son hangar la veille. SpaceX devra se tourner vers un autre exemplaire de Super Heavy pour sa première tentative de lancement orbital.
Un revers dans la course à la Lune
Ce nouvel incident apparait comme un sérieux revers pour SpaceX. La société d‘Elon Musk doit avancer plus vite si elle compte tenir les délais qu’elle vise. D’après un document interne consulté par le média Politico, SpaceX prévoie le transport d’astronautes jusqu’à la surface lunaire à partir de septembre 2028, dans le cadre de la mission Artemis 3. Mais avant cela, le Starship doit démontrer qu’il sait se ravitailler en carburant sur orbite, et se poser de façon automatique sur la Lune. Le booster B18 ne sera pas de cette aventure spatiale.
