La Terre a subi 26 collisions célestes depuis 2000

Le globe ci-dessus montre les lieux où ont eu lieu les explosions de plus de 1 kilotonne de TNT. © Fondation B612.

En tout, 26 explosions comparables à des bombes nucléaires ont été causées par des astéroïdes entre 2000 et 2013.

Des explosions comparables à Hiroshima

Ces explosions survenues à haute altitude et en majorité au-dessus du Pacifique n'ont pas eu de conséquence. Sauf en février 2013, quand un astre de 17 m a explosé en l'air, non loin de la ville de Tcheliabinsk, en Russie.

Ces événements ont été enregistrés avec un système de surveillance infrason de l'Organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires. Ce réseau est capable de détecter la moindre explosion nucléaire sur Terre.

Les événements enregistrés ont une énergie qui va de 1 à 600 kilotonnes de TNT. Huit d'entre eux avaient une puissance comparable ou supérieure à la bombe de Hiroshima en 1945, de 15 kilotonnes de TNT.

Une menace à moyen terme

Ces observations nous rappellent que de tels phénomènes célestes ne sont pas si rares. Une collision capable de détruire une ville se produit une fois par siècle en moyenne. C'est arrivé en 1908 dans la Toungouska, en Sibérie, heureusement sur une zone peu habitée.

Une fondation nommée B612, en hommage à l'astéroïde imaginaire du Petit Prince, milite pour que les États donnent les moyens nécessaires pour découvrir et surveiller ces objets célestes menaçants. Ils ont réalisé une vidéo en anglais qui montre sur le globe les explosions enregistrées depuis 2000.


Une opportunité scientifique


En cas de grosse collision, l'objet est totalement pulvérisé. Les impacts moins violents que celui de la Toungouska donnent lieu à des chutes de météorites. À Tcheliabinsk, par exemple, un fragment de 570 kg a été récupéré au fond d'un lac, le 16 octobre 2013.

Ces événements sont intéressants sur le plan scientifique car ils peuvent, dans certains cas, permettre de connaître l'orbite de l'objet qui est rentré. Pour cela, il faut observer la chute, si possible avec des caméras vidéo, et en plusieurs points. Ces enregistrements donnent la trajectoire de l'objet, mais indiquent aussi où aller chercher les météorites.

C'est ce que prévoit de faire le programme Fripon en France. Ce réseau de 100 caméras vidéo grand-angle est en train de se constituer. À partir de 2015, il permettra de retrouver des météorites issues d'une chute une à deux fois par an. Ainsi, il sera possible de savoir avec certitude si ces météorites étudiées ultérieurement en laboratoire viennent d'un astéroïde ou d'une comète.

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