Borisov, la comète qui vient d’ailleurs, porte officiellement le nom de son découvreur

La comète Borisov découverte le 30 août 2019 est désormais classée comme un objet interstellaire par l’Union astronomique internationale. L’institution a par la même occasion changé le nom de l’objet, conformément à la nomenclature.

La comète découverte le 30 août 2019 par Gennady Borisov s’appelle désormais « 2I/Borisov ». Le « I » indique qu’il s’agit d’un objet interstellaire, c’est-à-dire qui vient de l’espace interstellaire, et non du Système solaire. C’est le deuxième objet interstellaire répertorié après Oumuamua découvert en 2017 et nommé officiellement 1I/’Oumuamua.

Il existe maintenant cinq catégories de comètes dans la nomenclature de l’UAI. Elles peuvent aussi être nommées C/ lorsqu’il s’agit d’objets périodiques dont la période excède 200 ans. Quand celle-ci est plus courte, le nom commence par P/. Deux autres catégories existent : D/ lorsque l’objet disparaît, et X/ si l’orbite n’a pas pu être déterminée. 

Une comète porte le nom de son découvreur

Il est intéressant de noter que, pour les objets interstellaires, l’Union astronomique internationale a conservé la règle qui prévaut pour les corps du Système solaire : une comète porte le nom de son découvreur, en l’occurrence celui de l’Ukrainien Guennady Vladimirovitch Borissov.

Oumuamua en revanche est un astéroïde. La règle est différente. Dans un premier temps, son orbite laissait penser qu’il s’agissait d’une comète, il a donc été désigné C/2017 U1 Panstarrs, nom du programme à l’origine de la détection. Mais cette désignation n’a tenu qu’une semaine, le temps que les astronomes affinent l’orbite et constatent l’absence d’activité cométaire détectable. C’est donc un astéroïde et comme pour ceux du Système solaire, le découvreur ne peut pas donner son nom à l’objet. Il conserve toutefois la prérogative de le baptiser s’il le souhaite.


À lire également au sujet de la comète Borisov : Comment intercepter la première comète interstellaire

 

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le magazine Ciel & espace n°567, d’octobre-novembre 2019

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