Vidéo : la Nasa détaille le premier vol de son futur vaisseau

La fusée Delta IV Heavy emportant la capsule Orion pour un premier vol en 2014. Crédit : Nasa.

L'ex-capsule Orion, désormais appelée MPCV, sera lancée pour la première fois dans l'espace, début 2014, à bord d'une fusée Delta IV Heavy.

La Nasa l'avait annoncé en novembre 2011 : elle souhaitait tester sa future capsule dès 2014 pour un vol à très haute altitude. Désormais, le scénario de ce vol, appelé EFT-1 (pour Exploration Flight Test-1) est un peu plus détaillé. Le vaisseau, sans équipage, devrait prendre place au sommet d'une fusée Delta IV Heavy, la plus puissante disponible à l'heure actuelle aux Etats-Unis. Celle-ci devrait décoller du complexe de lancement 37, près du Kennedy Space Center, en Floride.

La vidéo ci-dessous, version allongée de celle présentée en novembre 2011, expose (avec des commentaires en anglais), les détails de ce test.

Objectif : retour dans l'atmosphère à grande vitesse
Une fois en orbite basse, la capsule serait propulsée par l'étage supérieur de la fusée jusqu'à 5700 km d'altitude. Ce sera le point le plus éloigné de la Terre atteint par un vaisseau « habitable » depuis décembre 1972 et le retour de la mission lunaire Apollo 17.
De cet apogée, la capsule se séparera de l'étage propulsif et s'orientera, bouclier thermique vers l'avant, pour un retour dans l'atmosphère. La manœuvre, contrôlée par des moteurs d'attitude, devrait se dérouler à 32000 km/h.

Un test pour les missions lointaines
Cette phase de rentrée dans l'atmosphère est cruciale pour le vaisseau qui doit pouvoir servir à des missions vers la Lune et des astéroïdes. En effet, les retours de missions lointaines se font à des vitesses nettement plus élevées que les retours de missions en orbite basses (comme vers l'ISS). Pour mémoire, les capsules Apollo, de retour de la Lune arrivaient à 40000 km/h. Il est donc nécessaire de valider les systèmes développés pour s'assurer que le vaisseau peut résister à des températures très élevées dues au frottement avec les couches denses de l'atmosphère.

Une capsule qui sera réutilisée
Ce vol prévu en 2014, qui se fera sur deux orbites, se terminera au large de la Californie, dans l'océan Pacifique. La capsule sera freinée par trois gros parachutes pour un amerrissage en douceur. Après sa récupération, la capsule pourrait être remise en état pour une nouvelle utilisation.
Un deuxième vol sans équipage, cette fois propulsé par le nouveau lanceur SLS de la Nasa est programmé en 2017, si toutefois les finances et le développement suivent le rythme annoncé.
Pour l'heure, la capsule dédiée au vol ETF-1 devrait être acheminée au Kennedy Space Center en mai 2012 pour son intégration au lanceur Delta IV Heavy.

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