Une année de 19 jours pour la septième planète de Trappist-1

Vue d’artiste d’une planète autour de l’étoile naine Trappist-1. © Nasa
Après plus d’une centaine de jours d’observation, des chercheurs ont vérifié que la période de révolution de la septième planète du système Trappist-1 est de 19 jours. Basé sur des calculs théoriques, les prédictions des scientifiques se sont confirmées.

Trappist-1, c’est une étoile naine ultra-froide 2000 fois moins lumineuse que le Soleil. Elle se situe dans la constellation du Verseau et possède un cortège de sept planètes, dont trois orbitent dans sa zone habitable (c'est-à-dire à une distance telle de l'étoile que de l'eau liquide pourrait perdurer à leur surface).

Ce système planétaire vient encore de faire parler de lui. Les paramètres orbitaux de Trappist-1h, la septième et la plus petite des planètes, ont enfin été précisés : elle effectue une révolution autour de son étoile en 18,77 jours.

Pendant plus d’une centaine de jours, des astronomes ont analysé le flux lumineux de Trappist-1 avec le télescope Kepler afin de repérer les passages (ou transits) de la petite planète devant son étoile. En plus de fournir de nouvelles informations sur ce système planétaire, ces observations confirment les prédictions des scientifiques. Celles-ci, fondées sur l’organisation des six autres planètes, annonçaient déjà que la période de révolution de Trappist-h devait être de 18,77 jours !

Planètes en résonnance

Une des grandes particularités du système Trappist-1 est que les planètes sont toutes en résonance : lorsque Trappist-1g fait un tour de son étoile, Trappist-1b en fait 8, Trappist-1c, 5, Trappist-1d, 3, Trappist-1e, 2, et Trappist-1f, 4/3. Cette configuration assure une très grande stabilité au système, les interactions gravitationnelles entre les différents corps les empêchant de se rapprocher ou de s’éloigner. C’est en supposant que Trappist-1h était également en résonance avec ses six sœurs que les astronomes ont prédit une orbite de 19 jours.

 

Dans cette étude, consultable en ligne, c’est la théorie qui a guidé les observations. On peut comparer cette découverte à celle de Neptune par Urbain Le Verrier en 1846. Fondés sur la théorie de la gravitation de Newton, ses calculs avaient permis de savoir où regarder pour trouver la huitième planète du Système solaire.

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