Un petit haltère sous l’œil du télescope Hubble

La nébuleuse du Petit Haltère vue par Hubble. © Nasa/ESA
Pour fêter sa 34e année en orbite, le télescope Hubble a été pointé vers Messier 76, une nébuleuse planétaire aussi connue sous le nom de nébuleuse du Petit Haltère (Little Dumbbell Nebula), située à 3400 années-lumière de la Terre.

Cette splendide vue colorée de bleu et d’orange, et d’un peu de vert, illustre la fin de vie des étoiles de moins de 8 masses solaires. Après avoir épuisé son combustible nucléaire il y a probablement quelques milliers d’années, un astre anonyme situé à 3400 années-lumière dans la constellation de Persée a commencé à se débarrasser de ses couches externes, avant de se contracter pour former une brûlante étoile naine blanche. Résultat : cette nébuleuse baptisée le Petit Haltère (Little Dumbbell Nebula) ou encore Messier 76, du nom de l’astronome Charles Messier qui l’a inclus dans son catalogue des nébuleuses et des amas d’étoiles en 1780.

Malgré leur nom, les nébuleuses planétaires n’ont aucun rapport avec les planètes. Elles ont été baptisées ainsi parce que, dans leurs instruments, les astronomes des siècles passés les voyaient comme des objets ronds rappelant les disques planétaires. En réalité, leur physionomie peut être un peu plus compliquée, comme ici où deux lobes émergent d’un anneau central.

 

Disponible sur notre boutique web et en kiosque (où le trouver ?)

Le grand récit de nos origines, des planètes à la vie, le nouveau hors-série de Ciel & espace

Ciel & espace hors-série 48. Des planètes à la vie, le grand récit des origines. © C&E

Il est probable que, avant de se contracter tout en s’échauffant, l’étoile au centre de la nébuleuse, alors une géante rouge, possédait une compagne. C’est l’interaction de la matière éjectée par l’astre mourant avec cette voisine qui aurait sculpté la nébuleuse. Bien qu’on puisse toujours voir la naine blanche au centre de M76 (sans son éclat, la nébuleuse ne brillerait pas), la compagne, elle, est invisible. Sans doute a-t-elle été absorbée il y a longtemps par la géantes rouge devenue naine.

Cette image a été publiée par la Nasa et l’ESA à l’occasion du 34e anniversaire de Hubble, lancé le 24 avril 1990.

Recevez Ciel & Espace pour moins de 6€/mois

Et beaucoup d'autres avantages avec l'offre numérique.

Voir les offres

Nous avons sélectionné pour vous

  • Plongeon record dans un tourbillon de galaxies tordues

    Obtenue en cumulant 120 heures de temps de pose – un record ! – la plus récente image du télescope spatial James Webb (JWST) montre l’amas de galaxies Abell S1063, au premier plan d’une myriade de galaxies rougies, et tordues par les déformations de l’espace-temps.

  • Perseverance, nouvel astronome amateur sur Mars

    A ses heures nocturnes, le rover de la Nasa qui vient de sortir du cratère Jezero a photographié le ciel. Sa caméra de navigation a immortalisé Deimos, ainsi que deux étoiles de la constellation du Lion. Une image pour rêver à des observations astronomiques depuis la planète rouge.

  • Le plus gros iceberg de la planète sous l'œil des satellites Sentinel-3

    Détaché de la plateforme antarctique en 1986 puis rapidement échoué, le gigantesque iceberg A23a dérive à nouveau dans l'Atlantique Sud. Les satellites Sentinel-3 du réseau européen Copernicus viennent d'immortaliser ses 3460 km².