Thomas Pesquet répond à la question « la Grande Muraille de Chine est-elle visible depuis l’espace ? »

Crédit : ESA/NASA–T. Pesquet
Depuis la station spatiale internationale (ISS), l’astronaute français Thomas Pesquet, s’est livré à une observation qui fait parler depuis que des humains vont dans l’espace. Il a épié la Grande Muraille de Chine à l’œil nu et il l’a aussi photographiée.

La Grande Muraille de Chine est-elle vraiment le seul monument visible depuis l’espace, comme cela est suggéré depuis des décennies ? Si les spécialistes connaissent la réponse, il n’est jamais inutile de le rappeler à tous. C’est ce qu’a fait Thomas Pesquet, actuellement en mission dans la station spatiale internationale (ISS), depuis son point de vue privilégié sur la planète, à 408 km d’altitude.

Une muraille de 7 m de large

L’astronaute français en témoigne : c’est non. C’est normal. Si la construction s’étend sur des centaines de kilomètres en longueur, elle n’est large que de 7 m, ce qui reste trop petit pour être discernable à l’œil nu. Thomas Pesquet a cependant profité d’un survol de la Chine le 6 mai 2021 pour photographier la muraille. Mais non sans mal. « On ne voit rien dans le viseur de l'appareil, mais en observant bien les détails géographiques des environs, on peut se repérer, pointer son appareil vers ce que l’on pense être la bonne direction et la photographier à l’aveugle », explique-t-il sur son compte Twitter.

Thomas Pesquet y livre d’ailleurs un formidable cliché du monument, qui ne sera sans doute pas le dernier : « Je peux enlever ça de ma liste de lieux à photographier. » Il a même réalisé une dizaine de photos de la région qui ont été assemblées en un panorama plus large.

Sur un gros plan de la photo, on discerne une fine ligne claire qui serpente sur les crêtes : la Grande Muraille. © ESA/Nasa/T. Pesquet.

 

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