L’explication se faisait attendre. Après une mission aller-retour réussie vers l’ISS (International Space Station), la capsule Dragon de SpaceX avait explosé fin avril 2019, lors d’essais de mise à feu au sol. Les origines de la destruction de la capsule censée donner un accès indépendant à l’espace pour les Américains sont détaillées par SpaceX dans un communiqué en date du 15 juillet.
Sur les deux systèmes de propulsion de Dragon, seul celui d’urgence serait en faute. Une anomalie serait apparue 100 millisecondes avant l’allumage des moteurs SuperDraco. En fait d’anomalie, la fuite d’un composant aurait laissé s’écouler du comburant NTO (péroxyde d’azote) dans des tubes d’hélium à haute pression. Une réaction en chaîne aurait entraîné la défaillance d’un composant en titane, avant la combustion d’un clapet de retenue et finalement l’explosion de l’engin.
SpaceX prévoit d’ores et déjà de remplacer ces clapets par des disques de rupture afin de protéger l’équipement des variations de pression. Toujours dans l’idée de minimiser les risques, le vice-président de SpaceX, Hans Koenigsmann, a annoncé en conférence de presse qu’un départ en 2019 « n’est pas impossible mais devient de plus en plus difficile ». SpaceX se rassure en pointant du doigt ses moteurs SuperDraco intacts. En espérant l’absence de tout autre imprévu…