Dans la nuit du 13 au 14 décembre 2021 a lieu le maximum d’activité de l’essaim d’étoiles filantes des Géminides. Il est moins connu que celui des Perséides l’été, mais il est pourtant plus dense avec une prévision de 150 météores par heure. Si les observateurs ont moins d’appétence pour les Géminides, ce n’est qu’une question de météo. Il fait moins souvent beau mi-décembre, et il faut aussi s’armer d’un peu de courage et d’une bonne boisson chaude pour braver le froid.

Le pic d’activité a lieu le 14 le matin vers 9 h. C’est donc juste avant l’aube et pendant l’aube que vous aurez la chance de voir le plus de météores.

L'excès de vitesse des lucioles  

Les étoiles filantes sont causées par des petites particules, généralement de l’ordre du millimètre, parfois quelques centimètres. Elles pénètrent dans l’atmosphère à 126 000 km/h avec une énergie de l’ordre de 1000 fois supérieure à celle d’une balle de fusil (à masse égale). On comprend ainsi aisément que la friction contre l’air de l’atmosphère est considérable, et c’est de cette façon que nait le phénomène lumineux que l’on perçoit.

Sur le sillage du projectile, l’air ionisé s’illumine. Dans le cas des météores les plus gros, cette ionisation peut d’ailleurs persister plusieurs secondes, voire plusieurs dizaines de secondes. Le choc est tel, que le grain céleste est totalement vaporisé. Il faut une masse initiale de plusieurs kilos pour que l’objet parvienne à survivre à son passage à travers l’atmosphère, et c’est très rare. On ne compte que quelques chutes de ce type par an en France.

Une origine atypique

L’autre originalité des Géminides est l’origine des particules. Tous les essaims d’étoiles filantes connus sont reliés à une comète. C’est-à-dire qu’ils surviennent quand la Terre croise le nuage de particules dispersé par une comète dans son sillage. Pour les Géminides, le corps parent est un astéroïde : 3200 Phaeton. Mais c’est une ancienne comète. Son orbite est assez atypique, avec un périhélie à seulement 14% de la distance Terre-Soleil. C’est la raison pour laquelle l’essentiel de ses éléments volatils de surface ont été soufflés par le Soleil, laissant une surface rocailleuse, aride. Son orbite est très elliptique puisque l’aphélie est situé au-delà de Mars. Et c’est ainsi qu’en chemin, il croise l’orbite de la Terre.

Le meilleur instrument d'observation : l’œil nu

Pour profiter de ces étoiles filantes, le meilleur moyen d’observation reste l’œil nu. Trouvez un point d’observation avec une vision aussi dégagée que possible. Le mieux est de pouvoir s’allonger dans un transat. Vous pouvez regarder dans n’importe quelle direction. Les météores semblent venir de la constellation des Gémeaux, vers l’ouest en fin de nuit. En regardant dans cette direction, vous verrez des météores avec un vitesse apparente relativement lente et une trajectoire courte, car l’objet va vers vous. Au contraire en regardant à 90° des Gémeaux, la vitesse des étoiles filantes est maximal, elles vous « survolent ». Un choix judicieux peut être d’avoir les Gémeaux en bord de champ de vision et faire en sorte d’embrasser un champ aussi large que possible de la voûte céleste. Bonnes observations !

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