Lucy photographie la Terre et la Lune à plus d’un million de kilomètres

Le couple Terre-Lune photographié par la sonde Lucy à 1,4 millions de km. © NASA/Goddard/SwRI
À l’occasion d’un survol rapproché, la sonde a photographié le couple Terre-Lune en une seule prise.
Distance Terre-Lune
La distance Terre-Lune
à l'échelle.

© Ciel & Espace

 

Vertige assuré. Le 13 octobre 2022, la sonde américaine Lucy a photographié la Terre et la Lune dans le même champ, saisissant en une fois l’ensemble de l’humanité et le seul corps céleste où quelques uns de ses représentants se sont aventurés. 

Ce jour-là, la Lune se trouvait à 396 000 km de la Terre, c’est-à-dire proche du point le plus lointain de son orbite (apogée). Vue du plancher des vaches, elle affichait une phase gibbeuse décroissante. L’image de Lucy la montre quasiment pleine en raison de la position sensiblement différente du vaisseau par rapport aux observateurs terriens. On aperçoit les mers sombres de la face visible, ce qui indique que la Lune se trouve en arrière-plan de notre planète.

 

La Lune plus sombre que la Terre

La distance Terre-Lune appréciable sur cette image se trouve raccourcie par un effet de perspective. On compte ainsi environ 17 diamètres terrestres entre les deux astres, contre 30 pour l’écart réel entre les deux corps célestes. Le cliché rend quand-même compte de l’immensité de l’espace et permet de comparer la taille de la Lune avec celle de notre planète.

Celle-ci apparaît plus distinctement sur le fond noir du ciel, car son albédo (la quantité de lumière solaire réfléchie) est d’environ 30% contre seulement 10% pour la Lune. Certains détails sont visibles sur le globe terrestre et en grossissant l’image on distingue ainsi aisément l’Afrique et la péninsule Arabique (voir l'image en haute résolution).

 

Prochain passage en 2024

À une distance de 1,4 million de km lorsqu’elle a réalisé le cliché, Lucy se dirigeait alors vers la Terre pour en réaliser le survol rapproché afin de profiter d’un effet de fronde gravitationnelle. Après un deuxième passage fin 2024, la sonde partira étudier les astéroïdes troyens, qui circulent sur l’orbite de Jupiter.

Même si l’image revêt un caractère exceptionnel, plusieurs autres sondes ont déjà pris des clichés similaires : on peut citer pêle-mêle Mariner 10, Voyager 1, Galileo, ou encore Chang’e 5.

 

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