La capsule Starliner a toujours une chance de servir à la Nasa… Mais elle devra faire ses preuves. Le 24 novembre 2025, l’agence spatiale américaine a indiqué avoir modifié le contrat qui la lie à la société Boeing pour le transport d’astronautes vers la station spatiale internationale (ISS). Dans sa version initiale signée en 2014, cet engagement prévoyait six missions vers l’ISS après démonstration du bon fonctionnement du vaisseau Starliner par Boeing, société qui le fabrique et gère ses opérations en vol.
Ce contrat est finalement revu à la baisse pour trois vols habités, et deux supplémentaires en option, afin de s’adapter « aux besoins opérationnels de la station jusqu’en 2030 », selon Steve Stich, responsable du programme Crew Commercial à la Nasa.
Nouvel essai à vide
Mais avant cela, la capsule Starliner devra accomplir un nouvel aller-retour sans équipage vers l’ISS. La mission Starliner-1 se résumera à l’envoi de cargo vers le complexe orbital. Elle doit se tenir à partir d’avril 2026 et permettra une validation en vol des changements effectués par Boeing sur sa capsule, revenue sur Terre à vide en septembre 2024 au terme d’une mission de démonstration habitée ayant tourné au fiasco.
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Chaos sur orbite
Partis en juin 2024 pour dix jours dans l’espace, les astronautes Sunita Williams et Barry Wilmore avaient été contraints d’y rester neuf mois, suite à de lourds dysfonctionnements du vaisseau, en particulier au moment de s’amarrer à l’ISS. Après d’âpres discussions, la Nasa et Boeing s’étaient accordés sur le fait que Starliner ne garantissait pas la sécurité de ses passagers s’ils devaient y voyager à nouveau. Les deux astronautes étaient finalement rentrés sur Terre le 19 mars 2025 à bord d’une capsule Crew Dragon (Space X) leur ayant réservé deux sièges vides. Dans une interview de l’équipage réalisée après son retour, Ars Technica avait révélé à quel point la phase d’amarrage à l’ISS avait été périlleuse.
Chaos sur Terre
Dans ce désordre, Elon Musk et Donald Trump en avaient profité pour se présenter en sauveurs d’astronautes, accabler Joe Biden, et insulter un astronaute de l’ESA.
Dans les années précédant cette mission habitée, le développement de la capsule Starliner avait connu de multiples complications, sur Terre et dans l’espace. Boeing a aujourd’hui une nouvelle occasion de rectifier le tir.
