Les antennes millimétriques du plateau de Bure. Crédit : Philippe Henarejos/Ciel et Espace Photos
Six antennes paraboliques de 15m de diamètre observent en permanence l'Univers depuis le plateau de Bure, dans les Hautes Alpes. Construites par l'Iram (Institut de radioastronomie millimétrique), elles forment ce que les astronomes appellent un interféromètre capable d'explorer en détail la naissance des étoiles au cœur des nébuleuses ou encore l'évolution des galaxies primordiales aux confins de l'Univers.
Ce haut-lieu de l'astronomie, perché à 2550 m d'altitude dans le massif alpin du Dévoluy, se prête particulièrement aux prises de vues stéréo qui permettent ensuite de créer des vues en relief.
En complément du reportage complet publié dans Ciel et Espace de novembre 2010, voici donc toutes les images que nous n'avons pas pu imprimer dans la revue. Elles sont en 3D et nécessitent, pour être appréciées, des lunettes rouge et bleu, comme celles qui sont fournies avec le numéro de novembre de Ciel & Espace, “L’Univers en 3D” (Découvrez notre magazine en cliquant sur ce lien).
Pour monter à l'observatoire, il n'y a actuellement que deux moyens : en hélicoptère ou à pied. Après une grimpette assez raide mais courte (40 minutes) dans les éboulis, on arrive sur le plateau et on bénéficie d'une vue d'ensemble de l'observatoire. Fin septembre, cinq des six antennes étaient regroupées ; un avantage pour la photo !
Les antennes mesurent 15m de diamètre. Elles observent l'Univers dans le domaine des longueurs d'onde millimétriques et peuvent fonctionner de jour comme de nuit, contrairement aux observatoires optiques.
Le plateau de Bure est cerné par des falaises impressionnantes, comme ici, vers le sud.
Les antennes peuvent changer de position. Pour cela, elles circulent sur des rails. Deux lignes forment ainsi une croix. Ici, c'est le bout de la ligne est-ouest, qui mesure 760 m de long.
Vers le nord-est, sur fond de pics alpins, le dernier pilonne du téléphérique. Après l'accident tragique de 1999, celui-ci ne sert plus qu'à acheminer du matériel à l'observatoire. En 2011, un nouveau téléphérique devrait le remplacer, à la fois pour le fret et pour le personnel de l'observatoire.
Belle perspective dans une flaque d'eau, sur la ligne est-ouest.
Quand elles pointent un objet très haut dans le ciel, les antennes ressemblent à des pions géants posés sur un énorme échiquier...
Une vue vers le sud, depuis la ligne nord-sud.
Ce n'est ni un réfrigérateur, ni un serveur Internet. Cette machine, c'est le corrélateur, où arrivent les fibres optiques qui acheminent les rayonnements captés par chaque antenne. La machine sert à créer les franges d‘interférences, d'où sont extraites les données scientifiques.
Les rayonnements millimétriques venus de l'Univers arrivent sur chaque parabole et sont renvoyés vers un miroir secondaire (au premier plan), soutenu par quatre branches. Ils sont ensuite focalisés vers un foyer (le trou au centre de la parabole) où se trouvent les détecteurs.
Depuis le foyer de l'une des antennes, on a une belle vue sur le miroir secondaire (1,5 m de diamètre) et sur les autres antennes.
Pour les entretenir et les réparer, les antennes sont acheminées par les rails dans un hangar. Elles entrent alors en pointant le zénith par la porte en forme de croix. Ce bâtiment peut accueillir trois antennes en même temps.
L'antenne numéro 6 est dans le hangar (on la voit ici de dessous). Par la trappe ouverte, les techniciens peuvent accéder dans la structure de la parabole pour changer les panneaux d'aluminium qui en constituent la surface.
Jouxtant le hangar, se trouve la salle de contrôle de l'interféromètre. Ici, Erick Bondoux, l'un des opérateurs, pilote les antennes.
Le jour se lève sur le plateau de Bure, ce qui donne aux antennes des reflets dorés. Au premier plan, les plots de l'une des positions où peuvent être fixées les antennes.
La ligne est-ouest. Au premier plan, une station pour l'une des antennes. Au loin, le pic de Bure (2709 m) qui termine l'extrémité est du plateau.
Pendant les observations diurnes, les antennes doivent pointer des sources qui sont assez éloignées du Soleil.
Les trainées de condensation laissées par les avions ne gênent évidemment pas les observations !
Une vue d'ensemble de l'observatoire.
L'interféromètre vu depuis le chemin d'accès à la gare de téléphérique.
Deux antennes particulièrement en relief.
L'antenne numéro cinq, hors service, en position de repos. Au premier plan, une table et des bancs dont le personnel peut profiter à la belle saison.
Un essai de panorama 3D. Pour le réaliser, il a fallu assembler quatre photos prises à main levée (sans pied). Hasardeux, mais ça a marché !
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