L’immense tempête de Jupiter n’est pas celle découverte par Cassini au XVIIe siècle. L’étude d’une équipe espagnole a surpris la communauté des planétologues. Données historiques et informatique moderne ont permis de comprendre la formation du phénomène et son évolution.
Un mythe s’effondre pour de nombreux astronomes : Jean-Dominique Cassini, premier directeur de l’observatoire de Paris, n’a pas découvert la Grande Tache rouge visible aujourd’hui à la surface de Jupiter. La « Tache permanente » qu’il remarque dès 1665 a disparu cinquante ans plus tard. Ce n’est qu’en 1831 que l’anticyclone que nous connaissons s’est formé aux mêmes latitudes. C’est en tout cas ce qu’affirment des chercheurs des universités polytechniques de Catalogne et du Pays basque, et du Centre de calcul intensif de Barcelone. À partir de photos, de peintures et de dessins d’observation, ils sont remontés jusqu’au XVIIe siècle pour retracer l’origine et l’évolution de la Grande...