Curiosity espionné depuis l'espace

Curiosity progresse vers le sud-est, en direction de la zone Glenelg. L’image a été acquise le 2 septembre 2012 par la caméra Hirise de MRO. © NASA/JPL/Univ. of Arizona

Le robot Curiosity a désormais parcouru, à la surface de Mars, le quart de la distance qui le sépare de son prochain objectif.

Depuis l'espace, l'orbiteur Mars Reconnaissance Orbiter surveille sa progression.


109m parcourus

Au 29e jour martien (sol), soit le 4 septembre 2012, Curiosity avait parcouru 109 m depuis son site d'atterrissage, baptisé Bradbury Landing. La caméra Hirise de Mars Reconnaissance Orbiter a photographié les traces du rover sur le terrain poussiéreux du cratère Gale.

Curiosity se dirige vers une zone géologique considérée comme très intéressante par les scientifiques. Celle-ci est surnommée Glenelg, qui est un palindrome, c'est-à-dire un mot que l'on peut lire dans les deux sens. Tout cela parce que le robot l'explorera d'abord dans un sens, puis dans l'autre, lorsqu'il fera route vers la base du mont Aeolis, but principal de sa mission sur Mars.

Curiosity progresse vers le Sud Est, en direction de Glenelg. L'image a été acquise le 2 septembre, par la caméra embarquée de MRO: HiRise.

Le robot Curiosity a parcouru 109 m vers l'est. Plusieurs semaines de route lui seront
nécessaires pour atteindre Glenelg (marqué d'un point rouge).
© Nasa/JPL/Univ. of Arizona.

Le crash de Skycrane

La sonde MRO a aussi photographié les stigmates de l'atterrissage de Curiosity: le module de descente Skycrane, qui après avoir déposé le robot au sol grâce à des filins en nylon, est allé s'écraser quelques centaines de mètres plus loin.

Impact de la Skycrane sur Mars. Crédit : Nasa/JPL/University of Arizona

Les débris du module Skycrane sont visibles en bleu (fausse couleur). Certains ont été
projetés à des dizaines de mètres à la ronde, comme en témoigne les petits points bleus
tout autour. © Nasa/JPL/Univ. of Arizona

La Nasa a aussi publié une vue en couleurs du parachute et du bouclier arrière de la sonde, posés non loin du site d'atterrissage.

cédit: Nasa/JPL/Univ Arizona

Le parachute est visible sur la gauche de l'image, tandis que le bouclier apparaît au centre,
très brillant. © Nasa/JPL/Univ. of Arizona.

MRO espion des rovers martiens

Ce n'est pas la première fois que MRO espionne les rovers au sol. En mars 2009, l'orbiteur avait photographié Opportunity alors qu'il progressait dans les dunes vers le cratère Endeavour.
Puis une nouvelle fois en septembre 2011, alors qu'il était parvenu au bord du cratère. En février 2012, MRO a même survolé l'épave de Phoenix, dont la mission près du pôle de mars avait duré de mai à novembre 2008.

Glenelg dans un mois

Curiosity progresse en moyenne de 30 à 40 mètres par jour (même si, en théorie, il pourrait parcourir 100m en une journée). À ce rythme, le rover pourrait atteindre Glenelg en deux semaines. Mais il est fort possible que les scientifiques demandent à s'arrêter en chemin, pour pratiquer des analyses de terrain. Il faudra donc probablement un mois à Curiosity pour atteindre son premier objectif.

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