Invisibles aux instruments classiques, des particules et des rayons gamma voyagent dans l’espace. En atteignant la Terre, ils nous parlent de phénomènes cosmiques aux énergies colossales, dont l’origine est souvent inconnue. Des pulsars, des étoiles doubles, des restes de supernovas, des noyaux actifs de galaxies dans lesquelles des trous noirs géants gobent les étoiles… Une face hyperviolente de l’Univers dont personne, encore récemment, ne soupçonnait l’importance.
Une révolution dans notre vision du cosmos que l’on doit pour une très grande part au télescope HESS, en Namibie. Cet « œil » sur les cataclysmes dans l’Univers est un réseau de cinq télescopes capables de détecter le rayonnement gamma de haute énergie. En un peu plus de deux décennies, ses observations ont ouvert une nouvelle fenêtre sur l’Univers, comme nous l’explique l’astrophysicien Mathieu de Naurois.
L’invité :
Mathieu de Naurois est astrophysicien, directeur de recherche au CNRS, spécialiste d’astronomie gamma de très haute énergie et directeur de la collaboration HESS, réseau de télescopes installé en Namibie. Il enseigne la mécanique quantique, le développement durable et l’astrophysique des hautes énergies à Polytechnique depuis 2008. Il a obtenu la médaille d’argent du CNRS en 2018 pour ses travaux de recherche.
Les grands entretiens de Ciel & espace sont organisés en partenariat avec le Club des chercheurs de la Fondation Victor Lyon de la Cité internationale universitaire de Paris, avec le soutien de la Ville de Paris et du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.