Kepler-452b, une cousine de la Terre à 1400 années-lumière

Une vue d'artiste (optimiste) de Kepler-452b. ©Nasa/JPL-Caltech/T.Pyle.

La Nasa vient d'annoncer la découverte d'une exoplanète de 1,6 rayon terrestre située dans la zone habitable d'une étoile comparable au Soleil.

La zone habitable est la région ni trop proche ni trop éloignée, autour d'une étoile, où la température à la surface d'une planète permet la présence d'eau liquide.

Si les propriétés de Kepler-452b sont encore trop floues pour estimer sa composition (sa masse, notamment, est inconnue), il s'agit tout de même, avec Kepler-186f, d'une étape intéressante vers la découverte d'une « Terre 2.0 ».

Clin d'œil stellaire

Kepler-452b a été découverte par le satellite américain Kepler par la méthode dite « des transits ». C'est l'infime baisse d'éclat de son étoile, lorsque l'exoplanète est passée devant, qui a trahi sa présence.

Depuis son lancement en 2009, Kepler a fourni le plus gros bataillon de planètes extrasolaires découvertes : 1030, sur 1935 à ce jour. Cependant, Kepler ne permet de connaître que la taille d'une exoplanète, pas sa masse.

Celle-ci, essentielle pour se faire une idée de la composition (gazeuse ou rocheuse), est déterminée essentiellement par la méthode « des vitesses radiales ». L'exoplanète est pesée grâce au subtil mouvement de va-et-vient qu'elle imprime sur son étoile. Pour une planète de masse terrestre située à 150 millions de kilomètres de son étoile (la distance Terre-Soleil), ce mouvement n'est que de 10 cm/s.

Une planète habitable ?

Cette mesure extrêmement difficile n'a pas été possible pour la lointaine Kepler-452b. Aussi, il est impossible à ce jour de dire si elle possède une surface où pourrait couler de l'eau liquide, ou s'il s'agit d'une planète gazeuse, comme par exemple les planètes du système de Kepler-11.

Les astrophysiciens, s'appuyant sur la statistique de planètes déjà découvertes, estiment qu'il y a une chance sur deux pour que Kepler-452b soit rocheuse. Dans ce cas, l'exoplanète pourrait posséder de l'eau liquide.

Mais ce n'est pas obligatoire : dans le Système solaire, Mars et (marginalement) Vénus circulent dans la zone habitable du Soleil, mais sont désespérément sèches.

En plus de la taille, de la masse et de la situation d'une planète, sa composition interne et celle de son atmosphère, voire son histoire, semblent essentiels pour qu'elle soit effectivement habitable.

521 nouvelles planètes potentielles

L'équipe de Kepler a aussi annoncé ce 23 juillet 2015 la détection de 521 nouvelles « planètes candidates », à confirmer par des observations depuis le sol. Parmi elles, douze font entre 1 et 2 fois la taille de la Terre et circulent dans la zone habitable de leur étoile.

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