Il était 2 h 49 (heure de Paris), quand Sentinel-2B a décollé à bord de la fusée Vega depuis le centre spatial guyanais, proche de Kourou. Ce satellite est le cinquième de la série Sentinel de l’ESA (en anglais) conçue pour étudier le réchauffement climatique et fournir des informations détaillées lors des catastrophes naturelles. En tout, la série doit comprendre cinq paires de satellites, chargées chacune d’une mission précise.
Le satellite européen lancé ce mardi 7 mars 2017 rejoint son homologue Sentinel-2A, sur orbite depuis le 23 juin 2015. Il a pour mission d’étudier les terres émergées de notre planète. Avec une résolution de 10m et une couverture totale de la Terre tous les cinq jours, ces jumeaux permettront de suivre l’évolution des forêts et des profils côtiers avec précision et serviront également à établir des cartes sur les risques de catastrophes naturelles telles que les glissements de terrain.
Couverture de la Terre par les satellites Sentinel 2. © ESA
Les objectifs du satellite nouvellement lancé sont complémentaires de ceux des Sentinel-3A et 3B, dédiés à l’étude des océans. Sur orbite depuis février 2016, Sentinel-3 sera rejoint par Sentinel-3B dans le courant de l’année 2017.
Les satellites Sentinel-1A et Sentinel-1B, quant à eux, sont spécialisés dans l’imagerie radar. Ils peuvent ainsi cartographier l’ensemble de la Terre, quels que soient le temps et la couverture nuageuse. En effet, cette technique est insensible à l’atmosphère et permet de s’affranchir des nuages pour les observations.
Enfin, les missions Sentinel 4 et 5, prévues en 2021, se focaliseront sur l’atmosphère terrestre, la couche d’ozone et les rayonnements ultraviolets.
Cette série de satellites européens a été conçue dans le cadre du programme Copernicus, qui regroupe l’ensemble des données obtenues par des satellites environnementaux et des instruments de mesure au sol. Elle a pour ambition de fournir une vision globale de la Terre.
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