C’est une relique de l’exploration spatiale soviétique qui se rappelle à notre bon souvenir. Lancé vers Vénus en 1972, mais n’ayant jamais réussi à quitter l’orbite terrestre, la sonde Cosmos 482 s’apprête à retomber sur Terre après plus de cinquante ans passés en orbite.

Plus précisément, c’est l’atterrisseur de la sonde, une sphère de 1,17 m pour 495 kg, qui devrait plonger dans l’atmosphère d’ici quelques heures. L’horaire précis et le point d’entrée ne seront connus qu’à la dernière minute. L’horaire calculée ce 8 mai par les services de surveillance et de suivi de l’espace court de 00h à 17h30, le 10 mai. Elle devrait se réduire encore dans les prochaines heures. Une chose est sure : compte-tenu de son orbite, l’engin tombera entre 52° de latitude Nord et Sud.

Avec son bouclier de titane conçu pour résister aux pressions et températures énormes d’une rentrée atmosphérique sur Vénus (la planète possède une atmosphère plus dense et plus chaude que la Terre, il y fait 460°C au sol sous une pression de 90 bar), il est fort possible que la sphère de métal atteigne le sol. Elle promet, en tout cas, un beau spectacle dans le cas où la rentrée dans l'atmosphère aurait lieu de nuit près d'une zone habitée.

Un parachute déployé ?

Selon, l’astrophotographe hollandais Ralf Vandebergh, qui suit l’épave depuis près de quinze ans, l’atterrisseur de Cosmos 482 pourrait avoir déployé son parachute en orbite. Il observe en effet une petite queue sur les images (très bruitées) de l’engin. D’autres experts, tel Marko Langbroek, estiment qu’il s’agit d’un artefact dans les images. Il n’est pas impossible cependant que sous l’usure provoquée par les dures conditions du vide spatial, le mécanisme d’ouverture des parachutes se soit déclenché au cours de ces cinquante dernières années.