2299 planètes de Kepler réunies

Cette simulation permet de mieux visualiser la diversité des planètes découvertes par le satellite Kepler. Crédit : Alex Parker.

Les candidates exoplanètes découvertes par le satellite Kepler ont été réunies autour d'une même étoile dans une simulation en 3D.


2299 systèmes mis à l'échelle.
Ces candidates exoplanètes ont été trouvées autour de 1770 étoiles par Kepler grâce à la méthode des transits : le satellite de la Nasa traque les faibles fluctuations de lumière des étoiles lorsqu'une planète passe devant.

Pour pouvoir comparer 2299 des systèmes découverts les uns aux autres, le jeune chercheur Alex Parker du Centre d'astrophysique Harvard-Smithsoniain les a mis à la même échelle : un système planétaire dont l'étoile est deux fois plus petite que le Soleil est agrandi d'un facteur 2.

Leur couleur correspond à une estimation de leur température s'étalant sur une échelle de -110 à 4586°C. En bleu, les planètes les plus froides ; en rouge, les plus chaudes.


Des détections en continu

Dans l'animation d'Alex Parker, quand on regarde la simulation par la tranche, on constate qu'à un instant donné, le télescope spatial Kepler observe simultanément plusieurs passages de planètes devant l'étoile factice. Il observe un vaste champ situé dans le Cygne, dans lequel 150 000 étoiles sont surveillées.

Worlds: The Kepler Planet Candidates from Alex Parker on Vimeo.

Pour voir les plus petites planètes, il est conseillé de regarder la vidéo en mode plein écran en cliquant sur les quatre flèches à gauche de l’icône Vimeo.


Des système proches de leur étoiles
À mesure que l'animation avance, le champ s'éloigne de l'étoile autour de laquelle tournent les planètes. On voit alors apparaître des lignes grises. Elles correspondent aux orbites de Mercure, de Vénus, de la Terre et de Mars. Il est très étonnant de constater que l'écrasante majorité des candidates du satellite Kepler se situent à l'intérieur de l'orbite de Mercure !

Quelques dizaines se situent entre Mercure et Vénus, 19 entre Vénus et la Terre, et seulement 12 au-delà. Mais il s'agit là d'un biais observationnel. Si une planète tourne avec un angle important par rapport à la Terre, on aura d'autant moins de chance de la découvrir qu'elle se situe loin de son étoile.

Par ailleurs, pour qu'une alerte soit prise en compte, il faut que Kepler ait vu plusieurs fois la planète passer devant son étoile. Or, plus une planète est éloignée de son soleil, plus elle tourne lentement. Le temps nécessaire pour confirmer sa détection est donc plus long.

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