Nouveau : une caméra ultra-sensible pour les astronomes amateurs

La nébuleuse de l'Oeil de Chat vue avec le télescope de 5 mètres du Mont Palomar. A gauche une vue classique, à droite une image plus fine obtenue avec une optique adaptative et une caméra EMCCD. Crédit : Univ. de Cambridge.

Ciel et Espace a testé les caméras EMCCD, nouvelles sur le marché, et qui laissent entrevoir des performances alléchantes pour les astronomes amateurs. En particulier, leur sensibilité extrême ouvrent la porte à de nouvelles applications, aussi bien en planétaire qu'en ciel profond.

Nous avons évalué leurs performances à travers différents tests sur une Merlin Raptor. Vous découvrirez les résultats complets dans le numéro de septembre de Ciel et Espace, disponible en kiosque dès le 24 août.

Une caméra sans bruit électronique

Le principe d'une EMCCD est simple, elle comporte un capteur CCD classique, doté d'un registre de multiplication des électrons. Celui-ci permet de réduire le bruit de lecture à une valeur négligeable. Sur de courts temps de pose, tous les photons détectés apparaissent à l'image : il est alors possible d'observer des phénomènes rapides ou encore de figer la turbulence pour obtenir des images plus nettes qu'avec des CCD classiques.

Le clignotement du pulsar du Crabe

Pour pousser l'outil dans ses retranchements nous l'avons soumis à un test extrême : l'observation du pulsar du Crabe. De magnitude 16, il tourne sur lui-même 30 fois par seconde. Pour ce test, la caméra a été couplée au télescope de 1m de l'observatoire du Pic du Midi. Les données ont été traitées par Bernard Tregon (voir sa page web à ce sujet ainsi que celle portant sur l'études des étoiles doubles avec une EMCCD) . Verdict : le clignotement de ce résidu d'étoile est détecté sans ambigüité. Voici ci-dessous le résultat obtenu avec des temps de pose de 10 millisecondes :

Le pulsar du crabe vue au pic du midi avec une emccd

Vers la haute résolution

En permettant de faire des temps de pose très brefs sans dégradation du signal, l'EMCCD permet de figer davantage la turbulence qu'avec une caméra classique. Un avantage déterminant en photo planétaire.

L'image de Saturne ci-dessous, réalisée lors d'une nuit relativement turbulente avec le télescope de 1m de l'observatoire du Pic du Midi, donne un aperçu des performances possibles. A gauche, l'image brute ; à droite, l'addition des 84 meilleures images de la séquence de prise de vue.

Saturne au Pic du Midi avec une EMCC



Le temps de pose est de seulement 1/50ème de seconde. Habituellement, il faut poser 5 à 10 fois plus long pour obtenir des données de qualité.

Pour tout savoir sur les EMCCD (prix, performances, points forts, points faibles, etc...), lisez le test complet dans Ciel et Espace de septembre 2010.

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