Le ruban de feu d’Orion

Image de la nébuleuse d'Orion et de son ruban stellaire, composée de deux clichés pris par le télescope APEX

Le télescope européen Apex (Atacama Pathfinder Experiment), installé au Chili, a photographié la nébuleuse d'Orion et ce ruban rouge orange, situés à 1350 années-lumière de la Terre. Cette image est une superposition de deux clichés. L'un a été réalisé dans le domaine du visible, avec la nébuleuse d'Orion, M 42, en haut à droite. L'autre a capté le ruban dans le domaine des ondes submillimétriques, trop grandes pour être perçues par l'œil humain (voir la vidéo).

Ce ruban est composé de grains de poussière froide interstellaire. À cause de leur température, qui n'excède pas les quelques dizaines de degrés au-dessus du zéro absolu (- 273,15°C), ces grains transmettent une lumière dans de très grandes longueurs d'onde (de 0,1 et 1 mm), bien supérieures à celles du visible (de 380 à 780 nm).

Ces nuages interstellaires sont sculptés par les vents stellaires, issus des étoiles proches, qui viennent comprimer la poussière. C'est ensuite leur propre effondrement gravitationnel qui donne ces zones particulièrement lumineuses.

Alexandre Deloménie, le 16 mai 2013

Recevez Ciel & Espace pour moins de 6€/mois

Et beaucoup d'autres avantages avec l'offre numérique.

Voir les offres

Commentaires

Nous avons sélectionné pour vous

  • Perseverance, nouvel astronome amateur sur Mars

    A ses heures nocturnes, le rover de la Nasa qui vient de sortir du cratère Jezero a photographié le ciel. Sa caméra de navigation a immortalisé Deimos, ainsi que deux étoiles de la constellation du Lion. Une image pour rêver à des observations astronomiques depuis la planète rouge.

  • Le plus gros iceberg de la planète sous l'œil des satellites Sentinel-3

    Détaché de la plateforme antarctique en 1986 puis rapidement échoué, le gigantesque iceberg A23a dérive à nouveau dans l'Atlantique Sud. Les satellites Sentinel-3 du réseau européen Copernicus viennent d'immortaliser ses 3460 km².

  • Lucy dévoile l’astéroïde « cacahuète » Donaldjohanson

    La sonde spatiale américaine Lucy a rencontré son deuxième astéroïde, Donaldjohanson, dont elle vient de livrer les premières photos. Le survol de ce petit corps fait office d’entraînement, avant d’atteindre les astéroïdes troyens de Jupiter en 2027.