Un télescope 4 étoiles pour l’Europe

Vue en contre-plongée du télescope Yepun du VLT (UT4). ©ESO

Cette photo aux allures de science-fiction est bien réelle. Elle montre le nouvel outil dont s'est doté l'Observatoire européen austral (ESO) sur l'un des quatre télescopes géants de 8,2 m du Very Large Telescope.

Ces lasers excitent des atomes de sodium situés dans l'atmosphère à 90 km d'altitude. En réémettant l'énergie absorbée, ceux-ci forment quatre étoiles artificielles, qui sont utilisées par les instruments du télescope pour corriger la turbulence atmosphérique, et donc accroître la finesse des images. Ces étoiles ne sont pas vues par les instruments principaux du télescope car ils observent dans l'infrarouge.

Cette optique adaptative de seconde génération est dite « multiconjuguée ». Celles de première génération utilisaient un seul laser et un seul miroir déformable. Le champ corrigé était plus étroit.

Avec la mise en route de cet outil, l'ESO comble son retard, notamment sur le télescope américain Gemini Sud, situé plus au sud au Chili. Celui-ci, doté d'un système laser moins puissant (en tout 50 watts contre 88 au VLT), forme 5 étoiles et est opérationnel depuis 2011.

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