Jusqu’ici tout va bien pour ISON

La comète ISON vue par SOHO. Crédit : NASA/ESA/EIT-SOHO.

Les dernières photos de la comète ISON montrent qu'elle est toujours intacte et désormais très lumineuse dans le champ du satellite Soho.

Dans notre événement du 27 novembre, nous vous faisions part du débat entre les astronomes pour savoir si la comète avait survécu à sa phase d'approche du Soleil.


Les observateurs radio avaient en effet lancé une alerte avançant l'hypothèse que son noyau se serait désagrégé. Heureusement, il n'en est rien. C'est que montrent les dernières vues prises avec le satellite Soho qui observe le Soleil et sa couronne en permanence.


En fait, après un sursaut d'activité autour du 17 novembre 2013, elle est de nouveau rentrée dans une phase calme les jours suivants. Mais là, « il semblerait que la comète ait refait son retard », estime Emmanuel Jehin, de l'université de Liège.

Le suspense reste entier

Malgré ces nouvelles rassurantes, le suspense reste total. Rien ne permet de savoir si le noyau va conserver son intégrité après le passage à seulement 1,17 million de kilomètres de la surface du Soleil, le 28 novembre 2013.

Les prochaines heures et les prochains jours vont être déterminants pour savoir si nous aurons une grande comète ou pas. Si c'est le cas, elle serait visible à l'aube, à partir du 4 ou du 5 décembre, et très intéressante à suivre jusqu'au 15. Retrouvez toutes les informations pour le repérer dans le ciel dans le Ciel & Espace de décembre, actuellement en kiosque.

Jusqu'ici, ISON s'est surtout manifestée par des éjections de gaz plus que de poussières. Lorsque la grande comète de 2007 (McNaught) était elle aussi visible dans le champ de Soho, elle dégageait d'immenses quantités de poussières, et s'est montrée infiniment plus lumineuse qu'Ison dans la même situation.

Crédit : NASA/ESA/EIT-SOHO.

Sur les pas de Lovejoy ?

Pour autant, rien n'est joué car la comète Lovejoy avait été tenue pour perdue en 2011, au moment où elle avait rasé la surface solaire, et elle avait survécu. Elle s'était même réactivée pour devenir spectaculaire pour les observateurs de l'hémisphère Sud. Son noyau avait encore tenu 4 jours avant de se désagréger — mais elle était bien plus petite qu'ISON.

Pour le moment, l'aspect d'ISON dans le champ de Soho fait beaucoup penser à Lovejoy, visible sur la série de photos ci-dessous.

Crédit : NASA/ESA/EIT-SOHO.

En attendant ISON
En attendant le retour d'ISON dans le ciel nocturne, pensez à observer une autre comète découverte par l'amateur australien Terry Lovejoy : C/2013 R1. Elle est actuellement visible toute la nuit. Fin novembre, début décembre, elle passe dans le haut de la constellation du Bouvier. Sous un bon ciel, elle se voit à l'œil nu, avec une magnitude voisine de 4.


Ci-dessous, une photo prise avec un objectif grand angle, envoyée par un de nos lecteurs, Thierry Puerh.

Crédit : Thierry Puerh.

Pour tout savoir sur l'origine de la comète Ison et comment la retrouver dans le ciel et l'observer, dès qu'elle redeviendra visible, rendez-vous en kiosque ou sur notre kiosque numérique.

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