Un congrès d’astronomie raconté de l’intérieur (fin)

Conférence publique “L’astronomie des Anciens”, par Yaël Nazé, à Auckland. © DR
Le congrès scientifique : un grand classique dans la vie du chercheur ! L’astrophysicienne Yaël Nazé nous dévoile les coulisses de l'un de ces rendez-vous professionnels à Auckland, en Nouvelle-Zélande, du 28 novembre au 2 décembre 2016. Le samedi était réservée à des conférences grand public.

La rencontre avec le public

Un congrès scientifique, c’est pour les scientifiques. Vrai, mais en même temps, c’est quand même dommage d’avoir autant d’astronomes réunis à un endroit et de ne pas en faire profiter le plus grand nombre ! Cela semble assez logique, mais assez peu de congrès ont une partie « off ».

Parmi ces perles rares, certains organisateurs misent sur les médias, avec conférences de presse et ce genre de choses. D’autres préfèrent choisir le grand public et les astronomes amateurs. Pour ce congrès, l’organisateur a préféré la seconde option.

Après un appel à bonnes volontés, il a concocté un programme de cinq exposés pour le samedi qui suivait la conférence. Horaire : 12 h-15 h 30. Un choix peu ordinaire en France ou en Belgique, mais qui semble normal ici. Dès que j’ai su pour la partie grand public et l’appel aux volontaires, j’ai bien sûr répondu présente. Je résiste rarement à ce genre d’opportunité. :-)

Parmi les sujets proposés, l’organisateur a choisi l’astronomie des Anciens, que j’ai présenté en version résumée (la version complète est disponible ici) devant une cinquantaine d’auditeurs très intéressés.

On parle d’étoiles, mais pas que…

Après cela, l’organisateur a résumé ce qui a été discuté au colloque (voir épisode 6 et épisode 7), puis trois collègues sont venus parler de leurs recherches. Ylva Götberg, doctorante à Amsterdam, proposait de découvrir les étoiles jeunes se cachant dans les jupes de leur compagnon stellaire. John Bray, doctorant à Auckland, faisait voyager les auditeurs parmi les phénomènes massifs exotiques (fusions de trous noirs !). André-Nicolas Chêné, astronome canadien travaillant pour Gemini, expliquait comment déduire la structure de notre galaxie alors que nous y sommes plongés.

Les auteurs de la bande dessinée “Astarons”. © DR

Il y avait cependant une surprise à la fin : Astarons, une bande dessinée de science-fiction, dont l’auteure, Gilda Kirkpatrick, s’est associée à deux astrophysiciens d’Auckland (dont l’organisateur de la conférence). Les deux compères fournissent les informations scientifiques, et répondent aux questions des lecteurs sur les phénomènes célestes. Une collaboration art/science réussie, donc.

Il me reste à dire au revoir à Auckland, ainsi qu’à vous, lecteur.

 

Découvrez les autres billets de Yaël Nazé sur le congrès d'Auckland, consacré aux étoiles massives.

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